Un Thé au Bout du Monde – LA VOYAGEUSE SANS BAGAGES

Quand on ne s’attend à rien, tout peut arriver. Mais ça, je vous l’ai sans doute déjà dit, je crois.

Je ne sais pas bien comment j’ai atterri dans cet étrange village, niché sur une petite baie, une anse presque, quelque part au flanc d’une montagne du sud marocain.

Un village de pêche qui compte au plus une centaine d’âmes, un village singulier, qui n’est encore répertorié sur aucune carte.

Il est très tôt, et le village, peu à peu, dans un bâillement, s’étire et s’éveille doucement, comme une fleur qui s’ourle au contact de la rosée matinale. Les premiers rayons de soleil percent le duvet de nuages blancs qui couvre encore le ciel.

Je bois un thé dans une petite auberge, les pieds sur le sable déjà chaud.

Mes yeux se perdent sur les vallées montagneuses où se déroulent dédales d’arganiers. Ces arbustes, qu’ils sont fascinants! Des ballerines au coeur d’une immense chorégraphie, et je peux voir leurs branches s’allonger comme autant de jambes et de bras élancés, graciles, entrelacés; superbes dans leur figure de danse, elles se meuvent dans une pose sensuelle, comme si elles répondaient à l’éco des montagnes qui jouaient dans le vent une mélodie ancestrale qu’elles seules pouvaient entendre.

Je déroule ainsi ma matinée à écouter, observer les mouvements de ce village, ses habitants. J’ai soudain l’impression d’avoir atterri dans un village hippie des années 80, ravagé par la drogue, l’alcool, la pauvreté et les trafics, un village à l’abandon et pourtant paisible, réunissant des âmes libres qui semblaient vivre chacune à sa façon, selon ses règles.

Dans les allées escarpées ou sur le sable, les jellabas se mêlent aux bermudas, maillots, short etc, et tous les habitants, les jeunes, les vieux, les hommes, les femmes, ont leur univers à eux, qu’ils revendiquent dans leur style de vêtements, de cheveux, de bijoux, de tatouages, de piercing. Les coiffures arborées sont toutes originales: coupes afros, rasta, dread, crâne rasé, coiffures de star  ou de lascar… Tous, ici, ont de l’allure!

Il y a ici pêle-mêle des bruns, des blonds, des touaregs, des australiens, des français, des allemands, des asiatiques, des casaouis, des meknassis, des yogis, des métis…

Et tous se croisent sur les chemins, entre les allées,  ceux qui vont pêcher, ceux qui vont à la mosquée, au surf, ceux qui vont travailler, dealer, boire, danser, zoner, trainer, filouter, jouer… ceux qui rentrent souls et ceux qui sont déjà souls, ceux qui rentrent d’une party et ceux qui vont prier, qu’importe, leur routes se croisent sans arrêt et ainsi s’est tissée dans ce village une toile colorée d’amitiés improbables.

Et dire que la mondialisation est ici, nichée dans le flanc d’une montagne ancestrale et pourtant inconnue!

A leur passage, les habitants me saluent, parfois s’arrêtent, bavardent, questionnent, avant de continuer leur marche.

Je souris. On retrouve là toutes les figures du village:

Le poète dans son accoutrement, que tout le monde salue en criant Rais!, et lui, en guide de réponse, gratte les cordes de son guembri rapiécé. Le juge, qu’on appelait Le Juge, l’enseignant, qu’on appelait l’Oussad. Il y avait le dément, le démon, le magicien, le guérisseur, l’extrémiste, le professeur, il y avait l’idiot, les pêcheurs, les mafieux. Il y avait les gendarmes, toujours par 2 et trop près de la route,  l’air poussiéreux et de s’ennuyer à flétrir…. Il y avait cet immigré, qui ressemblait en tout point à un personnage des Lascars qui n’avait de cesse de répéter à tous  comment il avait loupé la nième affaire du siècle, raflée à quelques heures près par des gwers devenus millionnaires, alors que putain, ça aurait du être lui, putain.

Il y avait aussi de nombreux étrangers qui vivaient ou vivotaient ici, et qui parlaient un peu darija, un peu amazigh, avec un accent de chez eux. Ils restaient ici quelques semaines, quelques mois, et souvent même toute leur vie.

Personne n’était vraiment natif d’ici. Ils avaient tous atterri là par hasard, puis y sont restés. Ils étaient comme réunis dans ce petit village par la nécessité. Pauvres, rejetés, ceux qui ne s’adaptent pas ou qui souhaitent vivre simplement, ceux qui veulent se reconnecter, s’amuser, fuir, et ceux qui veulent vivre comme ils l’entendent.

Mes pensées sont interrompues par un jeune homme: il me salue et tire la chaise en plastique à coté de moi.

Il s’installe, puis, sans demander mon avis, se sert un thé et se met à bavarder, tout naturellement.

– J’ai atterri par hasard dans ce village. J’avais roulé, roulé et prévu de m’arrêter quelque part, pour 10 jours… j’ai aperçu cet endroit, je me suis arrêté, et au lieu de rester 10 jours, je suis resté 10 ans. Ici, il y a tout et de tout: du sport, du poisson frais, la mer, la possibilité de créer, avec tes mains, avec ce que t’offre la nature. Ici, je joue de la musique, j’organise des soirées avec les habitants, les voyageurs et  on joue toute la nuit, toutes sortes de musiques! Hier c’est Hoba Hoba qu’on a joué, un pur délire!
Je voyage partout dans le monde avec les voyageurs qui passent par là. J’ai appris à parler français, anglais, allemand, espagnol… C’est l’expérience. Les expériences! Et je peux te dire que j’en ai eu, des expériences. J’ai tout fait, tout essayé. J’ai même hreg en Espagne un moment. Maintenant, maintenant je suis tranquille ici, en paix, en harmonie. J’ai changé. Avant j’étais un petit con prétentieux. Je la ramenais tout le temps, croyant tout savoir. Puis ici, j’ai appris à me taire, à écouter. Au contact de la nature, j’ai ré-appris l’humilité. A dire, je ne sais pas. Puis à apprendre. Il y a tout ici, mais je savais pas ça, avant.
Tu veux que je te raconte mon hrig? Du Sud, on avait tout organisé avec un passeur pour aller en Espagne. Waw, quelle aventure! Bon, comme tu peux le constater, on m’a refoulé, puisque je suis ici aujourd’hui, hahaha! mais quelle aventure! on a voyagé dans un camion jusqu’au nord, puis dans la nuit, on a rejoint un endroit où une flouka nous attendait. Un flouka volée putain! on est arrivé en Espagne et on nous a fourrés dans un camion. Moi je m’attendais à la galère, un camion plein de déchets où on devrait dormir à plein…! Eh ben non, on était planqués dans un grand camion, rempli de vêtements confortables: des jeans, chemises, etc. on était bien traités, bien nourris. Puis un jour, on a pu sortir. C’est là qu’on s’est fait chopper! La guardia nous a repérés et s’est lancée à notre poursuite. Mon dieu, moi j’avais vu des flics aussi balaises, des armoires, sans blague! Je pensais à nos makhzanis tout malingres et je regardais ces molosses… hahaha! Je croyais que ça existait que dans les films d’action américains, des flics comme ça! Bref, j’ai pas cherché à résister, tu as vu à quoi je ressemble haha! Ils nous ont super bien traités figure-toi. Ils ont appelé un traducteur: moi, la seule chose que je disais, c’était Falastini, falastini… pour qu’ils croient que je suis un réfugié ou un truc comme ça, ça peut marcher parfois. Mais ils ont ramené un traducteur marocain et le malin m’a tout de suite grillé.  Ils nous  ont très bien traités. Douche, toilettes, nourriture… Putain, s’ils pouvaient me laisser juste-là, dans ce poste de frontières… Baraka! Mieux que ma vie de galère au pays. Hahaha! Tu imagines, on préfère vivre ailleurs, en prison, que chez nous.
Bref, je suis revenu au Maroc. Haha ces marocains, des fous. Les gars du village ont entendu que j’étais allé en Europe. Ils m’attendaient tous à l’entrée du village comme si j’allais revenir drapé d’or et couvert de cadeaux, comme si j’avais fait fortune. Wa nari ces marocains, y z en ratent pas une. Je leur ai dit les gars, je suis pas allé vivre le rêve américain, rani 7regt! Haha! Ana gher 7errag et on m’a déporté dans mon pays.

Pendant qu’il parle, il salue, charrie, donne, échange avec les habitants du village. Un groupe passe par là.

– Je dois y aller. C’était chouette de te parler.

Il s’en va.

Une bonne odeur de sardines grillées me chatouille le nez. Je vais vers un gars qui tient un stand sur lequel sont étalées quelques dorades et des sardines. A côté, le barbecue lâche une épaisse fumée grise.

– Aji 9esmi m3ana t3am! Viens manger avec nous. Tiens, ressers-toi. Mange. Prends-en plus.  Tiens du pain. Mets-les sur le pain.

Il m’installe sur une chaise qu’il essuie avec un vieux chiffon charbonneux.

– I speak english very well. I speak english before you were born a benti. Tiens, ressers-toi. Hein?! Lahrizi, dis lui, dis lui. Pourquoi tu baisses les yeux, réponds! Haha, 7chemti? I speak 7 langages sweetheart. Mange. Prends-en plus. Mets les sur le pain. J’enseigne l’anglais aux gamins du village pour qu’ils puissant se débrouiller avec le tourisme. Tiens, ressers-toi. Mange. Prends-en plus. Mets les sur le pain. Tiens, prends du thé. Mais si, tiens!

Il trempe le verre dans un seau d’eau, l’essuie avec le pan de sa djellaba et me sert un thé brûlant.

– Ici, dans ce village, on ne partage pas beaucoup de choses, et comme dans une famille, on s’aime, on se déteste, on s’embrouille, on ragote, mais deux choses qu’ici, on partage. Et c’est sacré. La nourriture et le toit. on est peut-être un peu mafieux, un peu roublards, mais on s’entraide, et c’est là l’essentiel. Tout ça pour te dire, ne t’avise pas de me payer pour ce repas!

Je retourne m’assoir dans la petite auberge et commande de nouveau un thé.

Les personnages se suivent et ne se ressemblent pas. Et pourtant, si, ils se ressemblent, tous singuliers, échoués sur cette baie inconnue.

Un très vieil homme s’assoit à côté de moi. Lui aussi part dans un monologue:

– Regarde cette jeune australienne, qui tape 5 à tous les chibanis du village. Les chibanis du village connaissent le check. Haha! Regarde-les faire! C’est-t-y pas beau à voir, ça? Regarde le, celui-là, rire comme un gamin.

La jeune australienne remonte sa jupe et montre ses piqures d’araignées en riant, sans se soucier, ni surtout réaliser l’effet que ça produisait sur nos chibanis.

– Vois-tu, ici, on nous considère comme des personnes à part entière, des humains, des êtres égaux. Alors que nos marocains, les arabes en général, et une ancienne génération de pays ex-colons nous traitent comme de la merde. En fait, pire que de la merde. on est indolores, incolores, on est invisibles. on est des sous-hommes pour eux.

– Ici, y a pas de problèmes. Makayn mouchkil, et s’il y en a un, tu t’assois au bord de la mer et tu verras. Même si tu ne trouves pas de solutions à ton problème, tu ne le vivras plus comme un problème. Avec la mer, en regardant l’horizon, tu t’apaises. Tu voies loin, la vue, l’esprit sont dégagés. Une des raisons du stress et de l’angoisse dans nos villes, c’est qu’on ne voit plus l’horizon. Notre vision, nos pensées, notre imagination sont limitées par ces bétons qui couvrent l’horizon. N’est-ce pas en regardant l’horizon qu’on a rêvé d’impossible? qu’on a réalisé l’impossible? N’est-ce pas en regardant l’horizon, qu’on a eu envie de le franchir, de découvrir ce qu’il y avait au-delà, au-dessus, en-dessous. Tu comprends, ce que je veux dire?

Je crois qu’il y a quelque chose de divin, dans l’horizon: il est partout mais mais tu ne peux l’atteindre, il est visible mais tu ne peux le toucher. Quand tu t’assois quelques minutes, que tu prends le temps d’observer l’horizon, tu te mets en harmonie avec la nature, avec la terre, avec le ciel, avec l’univers, avec Dieu ou les dieux, qu’importe. Quand tu le couvres, tu perds cette connexion. Regarde, les villes. Déconnectées.
Quelle sagesse à l’homme qui ne peut voir l’horizon?
Voir au loin et au-delà. C’est là, l’important.

Puis lui aussi, s’en est allé, hélé par ses amis.

Cette fois, c’est un rasta qui me dit bonjour et s’assoit à coté de moi. Il entame la conversation, naturellement, comme si je le connaissais depuis toujours. Il parle en darija, agrémentés de mots en anglais, qu’il appuie avec un accent américain. En l’écoutant attentivement, je réalise que même la darija, il la prononce avec un accent américain.

– Avant, j’étais un enfant gâté. Je suis le seul garçon et petit dernier, au milieu de 6 soeurs et une mère surprotectrice. Elles m’ont toujours choyé, surprotégé, gâté. J’étais a reaaaal 7mar, je réalisais pas la vie. What is life. Life is love! Before, je m’intéressais qu’au material . Même les studies, on les a choisies pour moi. Je voulais travailler dans la mécanique et la maison m’a pas laissé: la mécanique, ça salit les mains they said. Whhhhat?! Bref, j’ai découvert qu’on m’avait inscrit sans demander mon avis dans une école, un truc de commercial. Je faisais tout ce qu’ils demandaient. J’ai passé les examens et juste après, mon oncle, fonctionnaire assez haut placé m’a placé derrière un guichet. Figure-toi, on me cachait pour que les clients me voient pas: j’avais jamais à faire aux clients, à cause de my piercings, my haïr, my look! What! chefti a khtii l’mentality dial people dialna. Lmind dialou msautey. Anyway, un jour j’ai dit au revoir maman, au revoir papa, les 6 soeurs, le boulot et la vie de merde que vous avez décidée pour moi et je m’en vais. Je suis parti. J’ai fait du stop et j’ai atterri ici par hasard. Je suis resté. Les premières nuits, j’ai dormi sur les rochers. Regarde là-bas. C’est le rocher where I slept la first night de my liberation. C’est une vague, la marée qui montait qui m’a wake up. J’avais pas un rond. Quelques nourritures dans mon baluchon et ma planche de surf. J’ai dormi comme ça, sur les rochers. J’ai appris à apprécier les simple things of the incredible life! Gifts from life. J’ai dormi sur les rochers les premières nuits, parfois dans des petites grottes entre les rochers. Moi qui emmerdait ma famille pour m’acheter toujours plein de trucs, moi l’enfant gâté et sacré. Quand je leur demandais de m’acheter de nouvelles basket, mes parents répondaient: celles que tu as sont encore neuves. Quand elles seront déchirées, on t’en achèteras des neuves. Et moi, dans l’heure, j’allais les déchirer. Et les malheureux courraient m’en acheter des neuves. I was oh god! an idiot. Je ne savais pas, je ne comprenais nothing yet.

Bref. Après quelques jours ici, les gens du village m’ont hébergé quelques temps, ils m’ont nourri, le temps que je trouve un revenu et que je me prenne en charge. Ils ont été amazing. Ce sont des filous, mais de bons gars. Ils font des petits coups, et tout ça pour quoi, 10, 20 au mieux 30 dirham. Ils se débrouillent comme ils peuvent, ils apprennent, ils s’adaptent. Mais our morocans are crazy haha! Attends je te raconte cette histoire. Y a une touriste australienne qui est allé voir un gars et lui a demandé s’il y avait un endroit ou faire des massages. C’est 2 copains à moi. Les freaks se sont improvisés masseurs: oui oui we do massages, berberian massages. Eux ils ne savent even pas ce qu’est un massage à part ce qu’ils ont vu à la télé. Bref, ils courent récupérer un peu d’huile chez la voisine et l’installent sur des transat. Et voilà qu’ils la massacrent avec de l’huile de cuisson, sous 40 degrés, à la plage. La pauvre. Je l’ai croisée en fin de journée, les yeux bouffis et le dos en cloques. Crazy people! og god! oh shit!

Bref. Lui aussi s’en va.

Je croise le magicien. Il s’assoit quelques minutes et murmure, presque dans une confidence, avant de disparaitre dans l’obscurité:
– Ne te laisse pas berner par l’illusion et les illusionnistes. Ici, ils me prennent tous pour un chrif, un magicien parce que je fais des tours. Mais bordel ce sont des tours, et il est facile de berner les gens. Tous ici, même les étrangers, même les avertis y croient et m’appellent le Chrif, le magicien, le guérisseur. Mais ce n’est qu’une question de croyances, et de perception.

Quand je fais un tour de magie, les gens ne regardent pas là où ils devraient regarder. Ils suivent le doigt, les idiots. J’ai mal à ce village que pourtant, j’aime tant. Le monde se fiche de nous, et on vit dans un para-système, avec un para-gouvernement: ici c’est le far west avec le Makhzen, avec la mafia, avec des gens qui se battent pour tirer, ou plutôt soutirer au mieux 20 dh par jour. Va pas croire. Tu les vois tous rire et sourire, mais arrête de regarder le doigt. Ces gens vivent de rien et sous la pression des autorités et mafias locales. Que peuvent-elles dire, faire? Regarde-les, dans le Rif. 20 ans. Putain, 20 ans. Ce gars qui a pris 20 ans, ç’aurait pu être n’importe lequel de ces gars que tu as rencontrés aujourd’hui. 20 ans, le prix de la dignité, 20 dh, le salaire d’un citoyen. C’est ça la vérité. Le reste, c’est de l’illusion.
 
Je reste un moment seule, pensive.
 
La nuit est noire; ce soir, la lune naissante maintenant laissait aux étoiles tout le loisir d’étinceler partout dans le ciel.

Je repense à cette rencontre, lors d’un précédent voyage il y a quelques temps. Une rencontre singulière, apparue aussi étrangement, aussi fugacement qu’elle avait disparu.

– Sais-tu ce qu’est la Sérendipité? Connais-tu les théories de la Synchronicité? ce qu’on nomme ces « hasards nécessaires  », et qui n’ont rien de fortuits.
Imagine que notre vie soit un rêve que nous avons choisi de vivre dans cette vie, dans cette dimension.
A présent, imagine : il y a des personnes que tu rencontres,  dans une série d’occurences liée par le sens. Imagine que ces personnes-là sont en réalité des leçons dans ta vie, des leçons personnifiées, dans ce rêve que tu as choisi de vivre dans cette dimension… alors pose-toi la question: si chaque personne que tu rencontres était une leçon, quelle serait-elle, cette leçon?

Quelle leçon est-ce que je suis, dans ton rêve? La réponse à quelle question?
Ferme-les yeux et suis ton intuition. Les synchronicités font sens, à nous de ressentir lesquelles. Les réponses ne sont pas toujours immédiates, ni simultanées. Peut-être même que tu ne la réaliseras que dans quelques années, la leçon que je suis.

Je repense au magicien, au rasta, au pêcheurau lascar, au vieil homme, au Rais et tous les autres.

Je repense à ce village.

Je repense à cette question: si chaque personne que tu rencontres était une leçon, quelle serait-elle, cette leçon?

ET LA SUITE, ON L'ECRIT ENSEMBLE?